22.05.2023 - Marko Stevic : Collection du Musée national suisse de Zurich - Témoignage photographique d'une pandémie
Tous, PH
Stevic, Marko - Expires 22.06.2023
Le Musée national suisse de Zurich a sélectionné et acquis pour sa collection 34 images du témoignage photographique réalisé par Marko Stevic lors de la période de Covid.

« Be my Quarantine », 2020
« Au temps du plexi », 2020-2021
« Distance sociale », 2020-2021

Son travail de documentation de cette période historique et de son évolution rassemble plusieurs séries.

Il y commencé par arpenter les rues de Lausanne dès le premier jour de confinement en photographiant depuis la rue, les habitants à leurs balcons et fenêtres.
De ce travail est né le livre « Be my Quarantine » publié aux éditions Helvetiq en 2020.
Les images ont été exposées à la Place Suisse des Arts à Lausanne en 2020 ainsi qu’à l’O3ONE Art Space à Belgrade en 2023.

https://www.marko-stevic.ch/gallery/be-my-quarantine/

Par la suite il a réalisé parallèlement:

« Au temps du plexi » : Une série de portraits à travers les plexiglas apparus dans notre quotidien dans divers lieux. Il a recherché le regard des gens ainsi que des reflets subtiles à travers ces objets nous séparant et devenus quasi normaux.

https://www.marko-stevic.ch/gallery/au-temps-du-plexi/

« Distance sociale » : Une regard sur les divers lignes et méthodes de signalétique apparus dans notre quotidien dans divers lieux et servant à délimiter les distances sociales.

« Sorry we’re closed » : Une série réalisée lors de la deuxième fermeture pour cause sanitaire.
Il a immortalisé les acteurs incontournables et prépondérants de la vie sociale et culturelle lausannoise, à savoir les clubs, bars et restaurants, en présence de leurs propriétaires, gérants ou collaborateurs.
Les 48 images de cette série ont été exposées dans l'espace public en 2021 à la place de la Riponne à Lausanne ainsi qu'à la Place Suisse des Arts à Lausanne en 2021.

https://www.marko-stevic.ch/gallery/sorry-were-closed/


- ENG -


The Swiss National Museum in Zurich has selected and acquired for its collection 34 images of Marko Stevic's photographic testimony of the Covid period.

« Be my Quarantine », 2020
« Plexi time », 2020-2021
« Social Distancing », 2020-2021

His work of documenting this historical period and its evolution brings together several series.

He started by walking the streets of Lausanne from the first day of confinement, photographing from the street, the inhabitants at their balconies and windows.
From this work is born the book "Be my Quarantine" published by Helvetiq editions in 2020.
The images were exhibited at the Swiss Art Space in Lausanne in 2020 and at the O3ONE Art Space in Belgrade in 2023.

https://www.marko-stevic.ch/gallery/be-my-quarantine/

Subsequently he realized in parallel:

« Plexi time" : A series of portraits through the plexiglass that appeared in our daily lives in various places. He researched people's eyes as well as subtle reflections through these objects separating us and becoming almost normal.

https://www.marko-stevic.ch/gallery/au-temps-du-plexi/

"Social Distancing" : A look at the various lines and methods of signage that have appeared in our daily lives in various places and serve to delineate social distances.

"Sorry we're closed" : A series made during the second closure for health reasons.
He immortalised the key players in Lausanne's social and cultural life, the clubs, bars and restaurants, in the presence of their owners, managers or employees.
The 48 images in this series were exhibited outdoors in 2021 at Riponne square in Lausanne and at the Swiss Art Space in Lausanne in 2021.

https://www.marko-stevic.ch/gallery/sorry-were-closed/

17.03.2023 - Zoel Aeschbacher : Fairplay (awards: Clermont-Ferrand, Locarno, Namur, Los Angeles, Leuven, Geneva...)
CI
EXECAL, Association - Expires 31.01.2024
FAIRPLAY
directed by Zoel Aeschbacher
2022
Switzerland / France
Fiction, 17 min.

Image: Dino Berguglia
Editing: Youri Tchao Debats
Music: Mario Batkovic
festivals contact : festivals@yukunkun.fr / francois.morisset@gmail.com

A teenager in search of recognition, a worker ready to do anything to hit the jackpot, a senior executive at the end of his career who wants to prove to himself that he is still alive. Three characters who are losing their way on the competition highway.

Trailer : https://www.youtube.com/watch?v=4bFs2lkkbbQ

FR: https://www.swissfilms.ch/fr/movie/Fairplay/FD7488CDADCA493C996F1783146A0D81
EN: https://www.swissfilms.ch/en/movie/Fairplay/FD7488CDADCA493C996F1783146A0D81

AWARDS (a selection)
- Clermont-Ferrand, Festival international du court métrage de Clermont-Ferrand, Prix Spécial du Jury (compétition nationale) 2023 (Winner)
- Locarno, Locarno Film Festival, Best Swiss Short Film (Pardi di domani - Junior Jury Awards) 2022 (Winner)
- Namur, Festival international du film francophone, Prix de la Meilleure photographie 2022 (Winner)
Dino Berguglia
- Los Angeles, COLCOA French Film Festival , Best Short Film (Jury Award) 2022 (Winner)
Leuven, Leuven International Short Film Festival, Academy Award qualification in the live action fiction category 2022 (Winner)
- Genève, Swiss Film Award, Best Short Film 2023 (Nomination)
https://www.quartz.ch/en/sfp/Nominationen-2023/movie/en/2023/FAIRPLAY.html

Clermont-Ferrant 2023 célèbre le court métrage suisse
En compétition nationale (car ils ont été coproduits avec la France), le génial et délirant «Fairplay», de Zoel Aeschbacher, a reçu le prix spécial du jury, après avoir été présenté en première mondiale au dernier Festival de Locarno. À travers la mise en scène de jeux plus stupides les uns que les autres, il dézingue la culture de la performance avec cynisme et humour.
Extrait paru dans cineman.ch (6 février 2023) :
https://www.cineman.ch/fr/article/clermont-ferrand-2023-celebre-le-court-metrage-suisse

Un grand BRAVO à Zoel, diplômé de l'ECAL en Bachelor Cinéma (2017) !!!
https://www.instagram.com/zoel.aes/

07.02.2023 - Athime de Crécy: Des pièces de designers entrent au Mobilier national : "C'est notre rôle d'essayer d'aider des talents"
DI
EXECAL, Association - Expires 31.03.2024
54 pièces viennent d'entrer au Mobilier national et pourraient meubler le palais de l'Élysée, les ministères ou les ambassades. L'institution a lancé l'an dernier sa troisième campagne d'acquisition à l'attention des designers, notamment des jeunes. Objectif : soutenir la création contemporaine.

Bureaux, fauteuils, consoles ou encore bibliothèques : 54 pièces en tout genre réalisées par 32 designers viennent d'entrer au Mobilier national, véritable "référence". L'institution, située à Paris (13e), a pour mission de conserver et restaurer ses collections "uniques au monde". Ce sont ses collections qui meublent le palais présidentiel, les ministères ou les ambassades. "Ce projet est né pendant la crise de la Covid", explique Hervé Lemoine, président du Mobilier national. Depuis, trois campagnes ont déjà eu lieu et le nombre de lauréats croît à chaque édition. "Nous avons compris que tous les salons étant annulés, toutes les galeries étant fermées, la jeune création pouvait souffrir de cela, parce que c'est le moment pour elle de montrer ses réalisations les plus récentes. Nous avons donc décidé, un peu dans l'urgence, de faire un plan d'acquisition de pièces déjà créées par ces jeunes créateurs designers." Parmi les lauréats, figurent des designers de 27 ans et plus. Certains voient leurs créations entrer pour la première fois dans les collections.

"C'est plus qu'une très grande fierté, pour toute la symbolique de l'idée", se réjouit Athime de Crécy, 27 ans. Ce jeune designer est à son compte depuis l'an dernier, après un diplôme de l'ECAL en Suisse [Bachelor Design industriel et de produit, 2017] et cinq années passées à travailler pour le célèbre Philippe Starck.

Athime de Crécy a imaginé une lampe de bureau sans fil, rechargeable, "constituée d'un long tube surmonté d'un petit miroir dont la surface a été calculée par des ingénieurs suisses pour refléter une lumière qui soit constante sur une grande zone en biais". Cette lampe a séduit le jury qui a décidé de la faire entrer dans les collections de l'institution.

"Dans les typologies de lampes de bureau, vous avez souvent plein de ressorts, des connexions, un assemblage qui doit être minutieux. Là, l'idée est d'avoir un objet élémentaire, avec le moins d'éléments possibles. Ce sont des expérimentations avec lesquelles l'industrie du luminaire serait plus frileuse, à mon avis, parce que la typologie est quand même assez différente de ce qui peut exister dans les catalogues. Que le Mobilier national puisse donner un écho à ce genre de créations, pour moi, c'est un outil formidable."

Il déplore que le design résonne aujourd'hui avec une "esthétique de la marchandise, une sous-catégorie de la publicité. Le design est une discipline qui a été inventée par de vrais révolutionnaires, William Morris ou Charlotte Perriand, qui faisaient des fresques en odes au Front populaire. Quand on voit toute l'école du Bauhaus, qui avait vraiment pour ambition de changer la société, en amenant l'art au plus grand nombre... Retrouver ce lien avec le bien commun, le bien public, c'est quelque chose qui me parle beaucoup."

Sa conception du design est "qu'on est là pour faire, avec moins de matière, les choses les plus intelligentes possibles, les plus utiles, les plus belles, les plus fonctionnelles, aussi bien symboliquement qu'à l'usage. On est vraiment dans l'idée d'utiliser les meilleurs procédés les plus économes, ce qui, à mon avis, va revenir au centre du jeu avec les questions environnementales. On a notre rôle à jouer là-dedans, nous, designers."

LIRE la suite de cet article de Margot Delpierre publié le 3 février 2023 (France Culture, Radio France), y compris son reportage audio (1 minute) :
https://www.radiofrance.fr/franceculture/des-pieces-de-designers-entrent-au-mobilier-national-c-est-notre-role-d-essayer-d-aider-des-talents-9102838

19.01.2023 - Sarah Hossli : Armchair 'Lotte' multi-award winner
DI
EXECAL, Association - Expires 29.02.2024
✨ Congratulations to Sarah Hossli who designed this armchair for her Master Product Design diploma in 2020 ! ✨

We should all be independent in getting up and sitting down, no matter our age or ability. However, this becomes challenging for many elderly people, limiting their freedom in everyday life. With its extended armrests that go all around and act like a handrail, this armchair enables the user to get up intuitively in a position with minimal resistance. The design has been developed based on research carried out in care homes, prototype testing with residents, evaluations from medical and care experts, and the technical expertise of the Swiss furniture manufacturer Girsberger Customized Furniture.
https://ecal.ch/en/feed/projects/5053/lotte/
https://www.instagram.com/sarah.hossli/
https://girsberger.com/en/our-range-of-solutions/customized-furniture/references/lotte/

DESIGN PRIZE SWITZERLAND 2021
Winner in Furniture category.
The jury said:
Seating furniture designed to meet the special needs of the elderly and people with disabilities is usually most conspicuous for its coarse design – just as if, at a late stage of life, aesthetic quality no longer played a role. This need not be so, thought a student at ECAL. As part of her master’s project, she therefore created the Lotte armchair, which on the one hand fulfills functional and ergonomic requirements, but on the other hand captivates with its aesthetic appearance. It impressively avoids any stigmatizing associations that otherwise seem to cling to furniture for senior citizens. Practical and elegant at the same time, the chair therefore cuts a fine figure even outside of care facilities. The project, which was based on a very careful and comprehensive problem analysis, is convincing all along the line and on all levels. Addendum: The Lotte armchair was originally submitted in the “Ageing Society” category. However, in order to emphasize the integrative character of the design, the jury decided to award it in the “Furniture” category.
https://designpreis.ch/project/lotte-aiding-independence-in-old-age/?lang=en

DEZEEN AWARDS 2022
'Lotte' was awarded as winner in the design category at the Dezeen Awards and won Seating Design of the Year 2022.
Judges comments: "Lotte is an elegant design built for purpose. It is not just another chair. The design has a very rigorous research approach and its solving a design problem that will only become more acute with old age. It is important that all areas of society have access to good design."
https://www.dezeen.com/awards/2022/winners/lotte/

GERMAN DESIGN AWARD 2023
Armchair „Lotte“ is awarded as Winner of the German Design Award in the category furniture.
Statement of the jury:
The extended armrests of the »Lotte« chair allow users to get up intuitively using their own strength. An ingenious design that is so subtle that it doesn’t stigmatise.
https://www.german-design-award.com/en/the-winners/gallery/detail/44287-lotte-aiding-independence-in-old-age.html

17.01.2023 - Anoush Abrar : Le porteur de la lumière n'a pas peur de l'ombre
PH
EXECAL, Association - Expires 29.02.2024
Prof à l’ECAL, le Vaudois d’origine iranienne s’est intégré avec détermination en se faisant un nom dans la photographie internationale.

Sa vision vient de loin mais la droiture de son regard doit autant à l’affabilité héritée de ses origines iraniennes qu’à la fermeté d’une détermination que l’on devine inflexible. Anoush Abrar se présente comme un photographe très posé. La seule fois où on l’a vu se décomposer, c’est justement au moment d’évoquer la nécessité d’organiser une séance photos pour lui tirer le portrait.

Une sorte d’effroi incontrôlable passe alors dans les yeux de celui qui a pourtant remporté en 2013 le troisième prix du concours de la National Portrait Gallery, à Londres, avec son cliché d’un Kofi Annan aux yeux fermés, réalisé pour «Zeit Magazine». «En tant que photographe, je sais à quel point il est pénible de se faire tirer le portrait – c’est même l’une de mes spécialités de rendre cet instant supportable, de le transformer en un échange confiant.» L’éternelle histoire de l’arroseur arrosé…

Fine gâchette
Car Anoush Abrar, parmi les nombreuses cordes à son arc de professionnel de l’image, a en effet porté l’art du portrait au plus haut. La carte postale que signe Alain Berset à destination de ses fans, c’est lui. Le visage vampirique et magnifiquement dévasté de l’acteur Christopher Walken venu il y a quelques années aux Rencontres 7e Art, festival de cinéma lausannois auquel le photographe collabore, c’est lui aussi. Le récent renouvellement de la ligne éditoriale photographique du Béjart Ballet Lausanne, les portraits de toute l’équipe artistique du ballet, c’est encore lui. «Il a passé beaucoup de temps sur place et les danseurs ont vraiment eu l’impression de participer à un travail artistique», détaille Jean Ellgass, responsable de l’infrastructure et chargé de projets heureux d’avoir pu compter sur cette fine gâchette.

Les notables font appel à ses services, réputés impeccables. Dans un autre registre, l’industrie, horlogère notamment, le sollicite régulièrement pour des images léchées de boîtiers de luxe. «Mais je ne peux pas citer de marques. Même au sein des entreprises, mon nom n’est connu que d’une poignée de gens.»

Avant de gagner cette position de photographe courtisé aux publications internationales, de «Vogue» au «Financial Times» en passant par le «New York Magazine», l’Iranien d’origine a dû travailler dur, pour trouver sa voie d’abord et pour la creuser ensuite. Débarqué à Lausanne à l’âge de 5 ans, deux ans après la révolution islamique, il précise qu’il est arrivé en avion. «J’ai eu beaucoup de chance. Tant sont partis dans des voyages insensés à travers le désert.»

Un Pierre Keller boy
Il embrasse son nouvel horizon sans aucune hésitation. «Il faut savoir d’où l’on vient, mais la Suisse est mon pays et m’a tout donné: mes choix, mes études. Elle m’a sauvé. Je suis contre le communautarisme. Pour moi, l’intégration n’est pas un choix mais un devoir.» Pourtant, en tant qu’étudiant, Anoush Abrar ne brille pas. «J’étais un gamin renfermé, un peu autiste. Il y avait toujours trop de bruit, trop de choses autour de moi.»

À l’école des métiers, en électronique, il prend conscience que devenir ingénieur ne l’attire pas. «Je me suis finalement inscrit à l’ECAL. Mon père était furieux, j’allais devoir dormir à la cave! Heureusement, ma mère s’est occupée de tout ça.» Mais Anoush Abrar fait partie des «repêchés», ces candidats aux études qui n’ont pas été retenus en première sélection. À l’époque, Pierre Keller auditionnait des refusés et en gardait certains. «Je lui ai montré un portfolio que j’avais réalisé en Syrie et il m’a gardé, en m’avertissant: «Il va falloir bosser!»

La consigne est observée sans relâche avec en tête, probablement, l’exemple d’une diaspora iranienne qui valorise la réussite professionnelle. «Je travaillais comme un fou, j’y passais mes soirées et mes nuits. De toute façon, ceux qui entraient ainsi dans l’école n’avaient pas le choix: il fallait réussir. Deux Pierre m’ont construit: lui et Pierre Fantys (ndlr: prof de photo de l’ECAL).»

Passant du design au graphisme avant de trouver son chemin en direction de la photo, c’est donc tout naturellement que le bourreau de travail devient assistant puis professeur dans l’école d’art lausannoise. «J’adore enseigner autant les dimensions techniques que psychologiques. Je cherche toujours à trouver l’enseignement qui m’a manqué en tant qu’étudiant.» Il garde d’ailleurs de Pierre Keller, le bouillonnant directeur de l’ECAL, une image admirative, par sa personnalité généreuse, voire expansive, de «grande gueule», à l’opposé des postures plus policées d’aujourd’hui. Le «on ne peut plus rien dire» rôde, mais, heureusement pour lui, les logiques visuelles ne sont pas encore scrutées avec autant d’application (ou de compétences?) que celles de la langue, et de ses écarts.

La photo comme sésame

Anoush Abrar se déclare en tout cas très féministe et n’échappe pas aux convulsions médiatiques de l’époque. Il confesse par exemple avoir regardé toutes les retransmissions de séances judiciaires du procès opposant Amber Heard et Johnny Depp. Plus que toute autre motivation, la curiosité, l’envie de pénétrer dans des lieux difficiles d’accès, l’ont incité à la photographie, sésame pour des rencontres improbables et des endroits insoupçonnés. À son tableau de chasse: des zones interdites de l’aérodrome de Payerne par exemple. Mais sa série sur les geishas japonaises n’a pour l’instant presque pas été montrée, alors que mettre un pied dans cet univers très fermé se présente déjà comme un exploit en soi.

C’est le paradoxe de ce photographe à la réussite pourtant éclatante: bon nombre de ses projets les plus excitants dorment encore dans ses archives, pressé qu’il est de passer à l’aventure suivante – la Namibie en ce moment. Il n’y a pas de belle lumière sans ombre… Il en va ainsi de son incursion à Cuba dans les rituels de santería, et même sa collaboration avec le Montreux Jazz, où il installe un studio depuis cinq ans, n’a que très peu été vue. «Je fais parfois des livres, à l’ECAL, mais pour moi!» confesse celui qui, dès qu’il a commencé à gagner un peu d’argent, mettait régulièrement de côté de petites sommes pour financer ses projets les plus personnels. «L’idée était de pouvoir se lancer chaque fois qu’une belle occasion se présentait.»

Article de Boris Senff, paru dans 24 Heures (11.01.2023)
https://www.24heures.ch/le-porteur-de-la-lumiere-na-pas-peur-de-lombre-993394098763

Anoush a obtenu ses diplômes à l'ECAL : en Photographie en 2002 et postgrade en Communication visuelle en 2004.
https://www.instagram.com/anoushabrar/

Photo : Florian Cella

09.12.2022 - Ivan Liechti : Comment un Lausannois déterre les trésors oubliés de l’Amérique
MID, Autre
EXECAL, Association - Expires 29.02.2024
Ivan Liechti est de la race des «diggers», mineurs de l’oubli qui exhument les chansons qui n’ont pas eu de chance. Un label australien a publié le résultat de sa prospection, un double disque gorgé d’une mélancolie sixties.

Chacune de ces chansons, c’était certain, devait devenir la plus belle du monde. Ceux et celles qui la composèrent dans leur chambre d’adolescent, puis la répétèrent en groupe dans le garage des parents, économisèrent chaque dollar pour enfin l’enregistrer dans l’un de ces studios professionnels qui essaimaient dans l’Amérique des sixties, tous croyaient en sa grâce, en son évidence. Tant de ferveur, sinon de talent, jetée dans ces quelques secondes de musique ne pouvait que trouver son public! Et résonner d’un poste de radio à l’autre, de bourgs en métropole comme The Beatles, les héros de chacun.

Et puis… rien, ou presque. Quelques centaines d’exemplaires vendus, un ou deux passages sur l’antenne régionale, un article de journal, une courte série de concerts. Le 45 tours se perd au fond des discothèques, s’égare au gré des déménagements, se brise ou se raye, finit un jour à la benne, emportant avec lui le nom même de l’artiste qui, avec plus ou moins de regret, se résoudra à devenir assureur, infirmière, pompier, chômeur. Tant pis. On aura essayé.

Cinquante ans plus tard, le téléphone sonne. Au bout du fil, il y aura peut-être Ivan Liechti, depuis son appartement de Lausanne. «Étiez-vous membre des Landlords?» «Est-ce vous qui avez enregistré «The Boy Called Billy Joe», en 1968?» «Savez-vous où je peux contacter le chanteur des Bohemians?» Le mineur («digger») de pépites oubliées est sur leur trace. Il appartient à cette congrégation informelle de fanatiques de la chanson perdue qui prospecte la perle rare à travers le monde et les époques. Avec une prédilection pour les années 1960 anglo-saxonnes et leurs milliers de groupes adolescents de rock garage, du nom de la pièce où ils répétaient, cherchant un peu de rébellion et de poésie dans les banlieues pavillonnaires de la classe moyenne américaine.

«J’ai toujours aimé retrouver dans le passé des choses qui ont un écho avec aujourd’hui.» Le graphiste quadragénaire n’est en rien un fétichiste de l’objet rare et coûteux. Amoureux de musique depuis que son oncle lui offrit le premier coffret CD des Beatles (encore eux!), il sait que le génie n’est jamais un phénomène en-soi et que d’innombrables artistes brillants n’ont simplement pas eu la chance de réunir tous les paramètres qui font du talent un succès. Alors il fouille la masse mondiale des vinyles oubliés, un casque sur les oreilles, des magazines sur le bureau, des enveloppes de «mail order» dans sa boîte aux lettres et, évidemment depuis vingt ans, internet à plein régime. But du jeu: inventer de nouvelles compilations composées de ces 45 tours perdus, et leur donner une nouvelle vie.

Après deux ans de «digging» spécifique, Ivan Liechti a ainsi rassemblé 17 chansons sur un double LP, «Ghost Riders», publié sur un label… australien (lire encadré). Le premier pressage de 2000 pièces est déjà sold out. «L’idée était de trouver des morceaux cohérents entre eux dans l’humeur qu’ils dégagent, sachant que le label qui m’a proposé ce travail, Efficient Space, est spécialisé dans les compilations avec une ligne artistique forte.» Entendez par là: qui fuit les clichés garage faits de fuzz épaisse, de pin-up dépoitraillées et de morts-vivants en perfecto de cuir. Au contraire, les chansons de «Ghost Riders», enregistrées entre 1965 et 1974 par des adolescents disséminés à travers les États-Unis et ne connaissant sans doute pas leurs existences respectives, puisent à la même eau d’une pop planante et fragile qui résonne parfaitement avec de nombreux artistes actuels.

LIRE la suite (accès complet pour les abonnés) : https://www.24heures.ch/comment-un-lausannois-deterre-les-tresors-oublies-de-lamerique-527177153379?idp=OneLog&new_user=no

Ivan Liechti a obtenu son diplôme à l'ECAL en 2000, Nouveaux médias.
https://www.discogs.com/fr/artist/7944360-Ivan-Liechti
https://www.showstudio.com/contributors/41_diy

Photo : 24 heures/Odile Meylan. - Ivan Liechti devant quelques pépites de sa collection de «mineur» de vinyles. Et sur la table, sa première compilation publiée sur disque, pop garage assez onctueuse pour que le chat «Lune» s’y dépose.

02.12.2022 - Carlo Massoud [et al.] : Ces designers qui font rebattre le cœur du Liban
DI
EXECAL, Association - Expires 29.02.2024
Une explosion dévastatrice en août 2020 à Beyrouth, la pandémie et un effondrement économique n’ont pas suffi à décourager la créativité des designers libanais, bien au contraire. Plus inventifs, plus ingénieux, plus solidaires que jamais, ils s’imposent à nouveau sur la scène mondiale.

« Cher Design, ces dernières années, le Liban a subi une série de catastrophes, parmi lesquelles la terrible explosion du 4 août 2020 qui a défiguré Beyrouth, faisant des centaines de morts et jetant des milliers de personnes à la rue. L’effondrement économique qui s’est ensuivi a plongé des millions de personnes dans la pauvreté, le Covid se chargeant d’épuiser les survivants. En tant que designers habitant et travaillant à Beyrouth, notre rôle a radicalement changé ces deux dernières années. Car, au-delà de la créativité, notre tâche revêt désormais une dimension sociale essentielle. Nos travaux permettent de soutenir des communautés entières, notamment les artisans qui donnent vie à nos idées. » C’est ainsi que commence la lettre ouverte de Carlo Massoud, adressée comme une carte postale à l’occasion de Design Miami/Basel en juin dernier. Depuis quelques mois, le design et l’architecture d’intérieur libanais se sont en effet imposés sur la scène mondiale. Et ils ont beaucoup de choses à nous apprendre.

Emergence et résilience des designers libanais
Bâle, Milan, New York, ces derniers temps, le monde a assisté à l’émergence d’une génération de designers libanais qui a su faire preuve de créativité face à la situation sociale désastreuse de leur pays, en mobilisant les outils qu’ils maîtrisent le mieux : les projets et les idées. Car derrière Carlo Massoud [https://www.instagram.com/carlomassoud]– formé à l’Académie libanaise des Beaux-Arts et l’Écal et passé par les agences de grands noms du design comme Campana, Bouroullec ou Barber Osgerby – se profile toute une génération de grands talents dont la valeur ne se résume pas aux objets qu’ils conçoivent. « Depuis la révolution d’octobre 2019, la pandémie, l’explosion à Beyrouth, puis les restrictions bancaires, la majorité de la population vit sous le seuil de pauvreté. L’inflation est très forte et la population subit des pénuries de biens de première nécessité (électricité, carburant, médicaments...). Il est très difficile de travailler dans les conditions actuelles, mais comme on le sait tous ici, les Libanais sont des Phénix, ils renaissent toujours de leurs cendres », nous explique Richard Yasmine, rencontré lors du Fuorisalone. Le réseau 5vie et la ville de Milan l’ont invité à exposer, lui confiant un espace en plein air. Le designer y a montré une collection réalisée en collaboration avec de nombreux artisans libanais, dans une superbe installation intitulée The City and the Tower, hommage à la ville de Beyrouth et à sa reconstruction.

LIRE la suite de l'article par Valentina Raggi, paru dans AD (24.11.2022) :
https://www.admagazine.fr/adinspiration/article/designers-liban

Photo: Marco Pinarelli. La Daisy chair, en béton léger, de Carlo Massoud cosignée avec sa soeur Marylynn, céramiste.

25.11.2022 - Au GIFF, Mélanie Courtinat émeut grâce à un jeu vidéo immersif
MID
EXECAL, Association - Expires 31.08.2023
La section "Territoires virtuels" du Geneva International Film Festival (GIFF) propose dʹarpenter les univers de nombreuses œuvres immersives. Parmi eux, "All Unsaved Progress Will Be Lost" de lʹartiste française Mélanie Courtinat invite à une déambulation mélancolique dans une ville en ruine.
Mélanie Courtinat est une artiste immersive, née et basée à Paris. Après des études à l'ECAL en section design interactif, elle expose son travail à travers le monde entier, à la Biennale immersive de Venise, au Tokyo Game Show et à la House of Electronic Arts de Bâle. En plus d'être une artiste, Mélanie Courtinat vient régulièrement en Suisse pour y enseigner la théorie des jeux vidéo à l'ECAL.

Cette année, le GIFF invite la créatrice française à la compétition internationale des oeuvres immersives. Son travail "All Unsaved Progress Will Be Lost", un jeu vidéo à vivre de manière interactive, est à découvrir au Théâtre Pitoëff à Genève.

LIRE la suite : https://www.rts.ch/info/culture/arts-visuels/13533994-au-giff-melanie-courtinat-emeut-grace-a-un-jeu-video-immersif.html

07.11.2022 - Guillaume Peitrequin : design du nouveau passeport suisse
DG
EXECAL, Association - Expires 14.01.2024
Le nouveau passeport suisse est désormais disponible : dès le 31 octobre 2022, il peut être commandé auprès des bureaux de passeports cantonaux ou des représentations de la Suisse à l'étranger. La nouvelle série de passeports répond aux derniers standards en matière de documents d'identité et conjugue des éléments de design uniques inspirés du paysage suisse.
https://www.fedpol.admin.ch/fedpol/fr/home.html

Design graphique et de sécurité réalisé par le bureau Retinaa (Genève), dont Guillaume Peitrequin (diplômé ECAL en Bachelor Design graphique, 2009) est le co-associé.
https://retinaa.ch

VOIR/LIRE : Le nouveau passeport suisse met à l'honneur les cours d'eau et les montagnes
RTS info, publié le 31 octobre 2022
https://www.rts.ch/info/suisse/13506036-le-nouveau-passeport-suisse-met-a-lhonneur-les-cours-deau-et-les-montagnes.html

ECOUTER : Guillaume Peitrequin, l'homme qui dessine nos passeports : son interview (4 minutes), émission radio Forum (06.11.2022)
https://www.rts.ch/audio-podcast/2022/audio/guillaume-peitrequin-l-homme-qui-dessine-nos-passeports-son-interview-25872374.html

Photo: fedpol

10.03.2020 - ➼ P. Egger, J. Vacheron, L. Archer: Digital Strategies in Genre-Defining Magazines (DSGDM) [Long term reference]
CV
EXECAL, Association - Expires 30.04.2030
Digital Strategies in Genre-Defining Magazines is a research initiated by the Master in Art Direction at ECAL and led by Philippe Egger, Joël Vacheron and Luke Archer. The project took place over a series of workshops, conferences and interviews between the autumn semester of 2013 and the spring semester of 2015.

DSGDM starts out from the observation that magazine production has undergone unprecedented growth since the 2000s, particularly in niche topics. Many of these genre-defining magazines developed their own approaches to a digital counterpart of the printed version, which often vary vastly, sometimes being led by a photographic approach, sometimes a graphic approach or alternatively a user experience approach. DSGDM focuses on these strategies, with the aim of creating an overview of the landscape of digital publishing. It also tries to identify the various roles within this landscape so that students may better place their own practice in this complex field.

Furthermore, leading figures from within the field of digital publishing, each with a specific practice, were invited to work with the students to explore new digital strategies for genre-defining magazines and beyond. At once a research report, an educational tool and an experimental platform, this website highlights these different approaches while offering a range of resources and original strategies.

The context of this project, that of editing and designing magazines, stems from the fact that it best describes the multi-facetted fields explored within the Art Direction master. The term “genre-defining magazines” derives from the exhibition titled "Paper Weight: Genre-defining magazines, 2000 to Now" at Haus der Kunst, which was one of the first comprehensive and defining events to highlight the re-emergence of independent publishing in recent years.

GUEST LECTURERS
Anthon Astrom
Laurenz Brunner
Jason Evans
Marc Kremers
Dan Michaelson
Alan Woo
Lukas Zimmer

PARTICIPANTS
Daniel Aires de Sena, Kim Andenmatten, Leonardo Azzolini, Sylvain Esposito, Maria Guta, Larissa Kasper, Laurence Kubski, Namsa Leuba, Eric Loizzo, Jessica Mantel, Jana Neff, Michaël Teixeira, Kyoungtae Kim, Maria Trofimova, Loris Olivier, Johannes Bauer, Sabina Vera Bösch, Christelle Boulé, Dmitry Bukreev, Ricardo Ferrol, Tobias Holzmann, Simon Mager, Charlotte Marcodini, Nicolas Polli, Jagoda Wisniewska, Heejae Yang

THEMES
The programme is divided into five parts, each focusing on a different aspect of design, image production and user experience. These themes are explored through workshops, interviews and critical tools.

COLOPHON
Researchers:
Philippe Egger
Joël Vacheron
Luke Archer

Header images:
MAAD Team

Portraits and workshop images:
Prune Simon-Vermot

Texts:
Joël Vacheron
Philippe Egger
Luke Archer

Interviews:
Joël Vacheron

Proofreading and translation:
Letizia Monti

Website design:
Philippe Egger
Luke Archer (Omnigroup)

Website programming:
Luke Archer (Omnigroup)

Typeface:
Terrazzo (ecal-typefaces)

Director:
Alexis Georgacopoulos

R&D supervisor:
Luc Bergeron

http://digital-strategies.ma-ad.ch

11.12.2019 - ➼ Amélie Demay : Club Savonnettes
DI
EXECAL, Association - Expires 31.01.2025
CLUB SAVONNETTES

Il vous manque un cadeau d'anniversaire ? Le CLUB SAVONNETTES est là !
Offrez un savon, 100% naturel, entièrement fait main, cruelty free (ce sont les potes qui testent).

Au choix :
MARLA, se coince entre les doigts comme une bague, parfaite pour un savon main.
TYLER, se grippe comme un point américain ou un gant, idéal pour une douche rapide.
BOB, se roule sur le corps, il masse, il gomme, de quoi buller dans un bon bain.

Prix sur demande, en fonction des frais de port et en édition limitée.
Commande par message : amedemay@gmail.com
ou via mon site : www.ameliedemay.com

[Amélie Demay a obtenu son Bachelor en Design industriel et de produits à l'ECAL en 2018]

https://www.instagram.com/club.savonnettes/

https://www.instagram.com/amelie_demay/

22.11.2019 - ➼ Louise Paradis : TM RSI SGM 1960-90 RESEARCH ARCHIVE [long term reference]
DG
EXECAL, Association - Expires 31.12.2025
TM RSI SGM 1960-90 RESEARCH ARCHIVE
http://www.tm-research-archive.ch
This website is derived from an exhaustive research within ECAL led by Louise Paradis (2012) on the Typographische Monatsblätter (TM) focusing on the issues from 1960 till 1990.

The Typographische Monatsblätter was one of the most important journals to successfully disseminate the phenomenon of ‘Swiss typography’ to an international audience. With more than 70 years in existence, the journal witnessed significant moments in the history of typography and graphic design. Its contributors include some of the most influential designers.

This project was initiated by Louise Paradis, with the guidance of François Rappo and Roland Früh, as part of her Master degree in Art Direction at the ECAL/University of Art and Design Lausanne, Switzerland in 2011. The project continued with the financial support from ECAL and the University of Applied Sciences and Arts Western Switzerland (HES-SO).

Book published by Lars Müller Publishers.

https://www.lars-mueller-publishers.com/30-years-swiss-typographic-discourse-typografische-monatsblätter-0

29.09.2019 - ➼ Prix & distinctions décernés aux alumni ECAL = ECAL Alumni Awards & Distinctions
Tous
EXECAL, Association - Expires 31.12.2025
Vous pouvez suivre et (re)trouver les Prix et distinctions récompensant les alumni, à partir des archives ECAL datant de 2011.
https://www.ecal.ch/fr/1064/news-presse/prix-distinctions
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You can follow and find the Alumni Awards and Distinctions from the ECAL archives since 2011.
https://www.ecal.ch/en/1064/news-press/awards

Photo prétexte : ECAL/Marie Rime