23.01.2025 - [Portrait] Rencontre avec l'architecte Rodolphe Parente 🇫🇷
DI
ECAL Alumni, EXECAL - - Expires 28.02.2026
[Portrait] RODOLPHE PARENTE
Rencontre avec l'architecte Rodolphe Parente

📰 Article de Laure Ambroise paru dans L'Officiel (4 décembre 2024) et reproduit en texte intégral ici.

Après cinq années passées au côté d’Andrée Putman, le designer et architecte d’intérieur Rodolphe Parente se lance et convoque dans ses projets des atmosphères aux jeux de lumière sophistiqués et immersifs.

L’OFFICIEL : Qui vous a donné envie de devenir architecte ?
Rodolphe Parente : J’ai presque envie de dire… mon père. Il avait une entreprise de gros oeuvre et tous les architectes venaient
à la maison discuter de projets. Depuis l’enfance, je suis fasciné par ce dialogue entre la main et la matière, entre les architectes et les lieux.

L’O : Parlez-nous de votre parcours…
rp : J’étais programmé pour aller en école d’ingénieur ou faire des maths, mais j’ai fait un virage à 360° en intégrant les Beaux-Arts de Dijon avec de prestigieux intervenants comme Yan Pei Ming en professeur de dessin.

L’O : Vous n’avez pas été déboussolé par cet univers diamétralement opposé à celui que vous connaissiez ?
rp : Il a fallu que je me reprogramme. J’ai passé mon temps à la bibliothèque, j’ai essayé d’apprendre tout sur tout. Je pense que de ne pas avoir été élevé dans cette culture artistique au départ, a fait que, probablement, j’en ai appris davantage et plus vite.

L’O : Cela vous a permis de façonner votre propre regard puisque l’influence s’est faite à travers vos lectures.
rp : J’ai posé un regard neuf sur cet univers artistique qui me transcendait. Je me souviens des expositions au Consortium à Dijon, sur le travail de Barbara et Michael Leisgen, ou celles de Yayoi Kusama. Sublime ! Après les Beaux-Arts, j’ai intégré les Arts-Décoratifs de Strasbourg, puis je suis entré à l’ECAL à Lausanne où j’ai rencontré des artistes comme Florence Doléac des Radi Designers ou Ronan Bouroullec. C’est comme si tu rencontrais Madonna.

L’O : Parlez-nous de votre arrivée chez Andrée Putman…
rp : J’ai eu la chance d’être en charge très rapidement de projets comme la rénovation de l’hôtel Morgans à New York. Je pense qu’avec envie de travailler l’architecture intérieure que le mobilier. Andrée a toujours dit une chose qui m’a porté, et encore aujourd’hui, “ne pas oser, c’est déjà perdre”. Quand tu as cela en toi, tout est possible. Avec elle, j’ai appris ce mélange du pauvre et du riche, et à regarder les matières différemment. Quand elle parlait, c’était du surréalisme à la André Breton. Je me souviens d’un jour où l’on devait dessiner
une collection pour Poltrona Frau et elle nous a raconté une histoire, celle d’une jeune fille qui embrassait une grenouille d’or au pied d’un arbre. C’était son point de départ, son inspiration pour dessiner cette collection. Et donc toi de cela, tu reprenais des éléments, tu essayais de comprendre, analyser pour dessiner et proposer des lignes. C’était une façon absolument inattendue de travailler. J’adorais son envie de déplacer les choses, sa façon de faire rayonner une matière, c’était très intéressant. Je me souviens également de cette conversation, elle avait 82 ans, sur la couleur des voitures dans Paris, ce faux blanc qui, selon elle, pouvait être une très belle couleur de laque pour une malle. Son oeil était ouvert en permanence.

L’O : Combien de temps êtes-vous resté à ses côtés ?
rp : Presque cinq ans et, peu avant mes 30 ans, j’ai quitté le studio pour monter le mien, en 2009. Les choses m’ont porté vers la direction artistique. J’ai aimé être confronté à des problématiques qui ne sont pas d’ordre stylistique, mais de celui de la performance, ou comment faire vivre une marque. Je continue d’ailleurs de travailler dans ce sens pour des maisons comme Cartier.

L’O : Qui fut le premier client de votre agence ?
rp : Un homme que j’ai rencontré à un vernissage chez Andrée. Il m’a proposé de refaire son appartement. À notre premier rendez-vous, il est arrivé avec quatre images : une cellule de Le Corbusier, un chemisier d’Eileen Gray, une photo de Twin Peaks par David Lynch et celle d’un tapis damier. Et il m’a dit : je suis bouddhiste donc je veux évoquer mon rapport à la spiritualité dans mon intérieur.

L’O : Quel cahier des charges !
rp : Le plus beau pour faire un projet. Baptisé Concrete, j’ai imaginé pour ce lieu un sol rouge brillant, une colonne en laiton doré minimaliste, symbole de spiritualité, des tables de chevet qui s’ouvraient comme le chemisier de Gray et une douche dans une boîte en inox. Sophistiqué, détaillé et très soigné, j’ai réalisé un projet d’une beauté et d’une singularité rare parce que j’avais un client de confiance.

L’O : Parlez-nous de votre notion du style…
rp : Ma volonté est d’échapper à cette notion, je préfère parler de projets contextualisés et de culture de projet. Le lieu, c’est une chose, mais l’important est de comprendre ce dont mes clients ont envie : leurs usages, rituels et modes de vie. C’est très important de jouer au ping-pong avec eux pour créer des projets sur mesure.

L’O : Sans parler de style, on peut parler du sens de la couleur et de la place de l’art contemporain dans votre travail.
rp : Je comprends la couleur quand elle est architecturée et immersive. Elle provoque des formes qui changent la perception de l’espace. Pour l’art contemporain, j’ai la chance d’avoir des clients qui ont de belles collections, mais je ne suis pas Art Advisor. Quand mes clients en ont un, j’entretiens un dialogue étroit pour pouvoir mettre en place leurs pièces. Sinon, il y a ceux qui nous sollicitent pour développer leur accrochage. Il ne faut pas être snob par rapport à l’acquisition, il faut voir comment une acquisition résonne en soi. Nous donnons donc des directions sur des artistes, des galeries…

L’O : Une de vos inspirations revient-elle souvent, voire tout le temps ?
rp : Celle d’un rideau de Félix Gonzàles-Torres. J’aime ces matières très simples mais qui disent beaucoup en introduisant l’immatérialité en même temps. On retrouve également des images du travail de James Turrel et son rapport à l’espace, la couleur et la perspective. Je ne regarde pas ce que mes contemporains font, ça ne m’intéresse pas. Je suis plus intéressé par une robe de Jean Paul Gaultier brodée avec un certain dégradé, car il y a là quelque chose d’intéressant à reprendre. Je suis architecte d’intérieur, je m’intéresse au volume, à la matière, à la lumière, à des déambulations, des gestes, comment on ouvre un tiroir, comment on ferme une porte de placard, quel bruit fait cette porte. C’est cela qui m’intéresse, et que je retrouve dans les expérimentations des artistes.

L’O : Vous parliez tout à l’heure de la tradition des ensembliers, comment l’exprimez-vous à travers vos projets ?
rp : Les décorateurs ensembliers avaient tous ce rapport à l’artisanat, extrêmement poussé. Même si c’est presque commun aujourd’hui d’entendre parler des métiers d’art, on veut toujours les soutenir. J’aime passer mon temps dans les ateliers, comprendre les gestes, les objets, la matière, comment on brode où on plisse un tissu, pour transposer cela dans d’autres univers. On utilise ces savoir-faire quand ça amène quelque chose de nouveau. Je ne suis pas très sensible à ces univers trop chargés où on empile pour rassurer. La plus grosse complexité de notre métier, c’est de savoir renoncer et de le faire comprendre à nos clients.

L’O : Quels sont vos projets en cours ?
rp : Actuellement, je travaille avec Marion Mailaender sur une salle de sport, le fameux Ken Club. Et l’année prochaine, on va livrer le mythique hôtel Le Provençal sur la presqu'île de Giens pour lequel on s’est questionné sur comment garder le charme de cet hôtel familial avec sa générosité et son style un peu désuet. On va aussi livrer un hôtel à Rome pour l’Experimental Group. Pour moi qui ai le passeport italien (son père vient des Abruzzes) et le passeport français, cet hôtel est un cadeau. Nous avons aussi un projet de résidence à Pantelleria où seront invités des écrivains, artistes, designers, géologues… Et nous travaillons également sur une maison dans les Hamptons.

L’O : Parlez-nous de votre travail de designer dont certaines de vos pièces viennent d’être acquises par le Mobilier national…
rp : J’ai en effet dessiné une dizaine de pièces, fauteuils et luminaires, avec des déclinaisons. Le mobilier a été lancé à travers des projets dès les débuts de l’agence. C’est une production qui a son existence propre. Je suis à la fois architecte d’intérieur et designer. Cet entre-deux me convient parfaitement.

L’O : Quel artiste vous a marqué cette saison à Art Basel Paris ?
rp : Mes coups de coeur vont à Jesse Darling chez Sultana et Osama Al Rayyan chez Federico Vavassori.

L’O : Pour qui aimeriez-vous imaginer une maison ?
rp : Un artiste. La plus belle que j’ai vue est celle de Bob Hope à Palm Spring.

🎓 Rodolphe a obtenu son diplôme des Designer HES en Design industriel et de produits en 2004
Web : https://www.rodolpheparente.com
Instagram : https://www.instagram.com/rodolpheparente/

Photos : 1 - Portrait de Rodolphe Parente par Giulio Ghirardi. 2 - Fauteuil Apertura photographié par Ophélie Maurus.

23.01.2025 - [Portrait] Olivier Raymond 🇨🇦 : Derrière nos objets, le designer industriel
DI
ECAL Alumni, EXECAL - - Expires 28.02.2026
Portrait] OLIVIER RAYMOND 🇨🇦
Derrière nos objets, le designer industriel

📰 Article d'Emmanuelle Mozayan-Verschaeve paru dans La Presse (5 décembre 2024) et reproduit en texte intégral ici.
https://www.lapresse.ca/maison/2024-12-05/derriere-nos-objets-le-designer-industriel.php

De la brosse à dents au luminaire en passant par le mobilier, la poignée de porte ou l’automobile, les objets de notre quotidien naissent de l’imagination d’un designer industriel. Olivier Raymond a choisi d’exercer ce métier passionnant et pourtant peu connu qui contribue à façonner notre société.

Depuis qu’il est petit, Olivier Raymond est fasciné par les histoires. « J’ai toujours assimilé l’idée de les raconter à travers le cinéma comme médium, alors j’ai étudié dans ce domaine, puis j’ai réalisé que les objets pouvaient aussi communiquer une histoire », relate-t-il.

C’est l’arrivée des premiers iMac d’Apple, ces ordinateurs dans des couleurs translucides qui ont révolutionné le monde de la technologie en s’affichant sous un look audacieux, qui a produit un déclic dans l’esprit d’Olivier. « J’ai constaté qu’on avait le droit de casser les règles, de faire des objets utiles et artistiques pour le secteur industriel. J’ai donc changé de voie et fait mon bac en design industriel à l’Université de Montréal en 2007. »

Il est ensuite admis à l’École cantonale d’art de Lausanne (ECAL) en Suisse, où il obtient sa maîtrise en études avancées du luxe et du design (MAS, Luxe 2011). Le jeune Québécois reste alors quelques années en Europe où il côtoie des géants comme Porsche Design. « En design industriel, tout est accessible ; il faut juste que tu arrives à avoir confiance en tes idées et foncer en les mettant au grand jour devant des gens qui vont les disséquer. »

De l’esquisse conceptuelle jusqu’à la mise en œuvre finale des produits, il est pleinement impliqué dans le processus de création. Parmi ses clients figurent des sociétés telles que Samsung, Vitra et Mercedes-Benz Design.

Une recherche holistique
Puis le trentenaire décide de rentrer à Montréal en 2017, où il sent une sorte d’ébullition créative et souhaite diversifier ses champs de compétences en fondant Olivier Raymond Studio.

« Mon défi, c’est de démystifier le terme “industriel” dans “design industriel”. On fait du design d’objets, affirme-t-il. L’ergonomie de ta tasse, le bouton rouge sur lequel tu appuies pour enregistrer sont autant d’objets utiles conçus par des humains et mûrement réfléchis avant d’être produits en série pour l’industrie. »

Le rôle du designer industriel est de réaliser un article esthétique tout en pensant à sa fonction, à sa robustesse, à son aspect pratique et à ses éventuels critères techniques.

Une alliance avec l’artisanat
Il existe une différence majeure entre le design artisanal et le design industriel ; le premier célèbre une certaine forme d’imperfection unique, tandis que le second est voué à être répliqué en série, où l’imperfection n’a pas sa place. Cependant, l’alliance entre l’artisan et le designer industriel existe, comme en témoigne Typologie, une lampe née de la collaboration entre Olivier Raymond et le souffleur de verre Jérémie St-Onge, de VERRE D’ONGE.

Parmi ses autres créations, Olivier a imaginé une table de petite taille suffisante pour son quotidien, mais équipée d’un système de tablette transformable en rallonge faisant partie intégrante du projet. « L’idée est que l’objet soit utile dans son entièreté au lieu de devoir dissimuler la rallonge dans un placard. » Ce projet a évolué et vient d’être présenté à l’UQAM en collaboration avec Coop ETABLI.

L’intemporalité à cœur
Dans un autre registre, le designer a réalisé un amplificateur à l’abri du temps, grâce à un subtil mélange de style rétro nostalgique et visionnaire futuriste.

Le talent du designer industriel ne s’applique pas nécessairement à l’objet lui-même. Par exemple, une bouteille de forme générique se distinguera par une étiquette qui peut devenir une signature reconnaissable partout. D’ailleurs, le Saint-Graal dans ce métier, c’est d’avoir inventé un élément iconique qui contribue au patrimoine culturel.

Selon Olivier Raymond, le design industriel passe désormais par une réflexion sur l’impact de nos objets sur la nature. « Les ressources sont de plus en plus rares, mais en parallèle, le désir de consommer est immuable. Il y a donc un défi pour les nouvelles générations de designers industriels de concilier ces deux vérités-là », remarque celui qui enseigne occasionnellement à l’UQAM. Ses étudiants s’y sont d’ailleurs récemment exercés en créant des objets à partir de profilés d’aluminium relégués aux ordures. « On croit qu’on a tout vu, tout inventé, mais ce qui est extraordinaire, c’est qu’il y a toujours quelqu’un pour écrire d’autres chapitres et apporter du renouveau. »

Au bout du compte, tout produit nécessite l’intervention d’un designer industriel. Actuellement, Olivier Raymond travaille sur des systèmes de recharge électrique pour les voitures. « C’est intéressant parce que c’est très technique, mais j’essaie d’y infuser un maximum d’humanité, de faire en sorte que cet objet-là soit sécuritaire, pratique, efficace et attrayant », indique-t-il.

🎓 Olivier a obtenu son diplôme en MAS Design et industrie du luxe en 2012
Web : https://olivierraymond.studio
Instagram : https://www.instagram.com/olivierraymond_id/

Crédit 📷 : © Marco Campanozzi, La Presse | 2e photo fournie par Olivier Raymond

15.01.2025 - [Portrait] Ligia Dias - Le Temps (13.01.2025)
AV, DG
ECAL Alumni, EXECAL - - Expires 28.02.2026
[Portrait] LIGIA DIAS ✨
Homard et pampilles, la pêche miraculeuse de Ligia Dias s’expose à Meyrin
Première invitée d’une série de résidences au Forum Meyrin, l’artiste genevoise présente sa chatoyante «Pyramide inversée», une œuvre participative, sous les verrières du patio.

📰 Article d'Eléonore Sulser paru dans Le Temps (14 janvier 2025) recopié dans son intégralité ici (accès abonné)
https://www.letemps.ch/culture/arts/homard-et-pampilles-la-peche-miraculeuse-de-ligia-dias-s-expose-a-meyrin

- L'artiste Ligia Dias a ouvert, en automne, un «Bureau des objets donnés» à Meyrin
- Elle a accroché les menus trésors ainsi recueillis sur un grand filet
- On peut voir cet hommage aux dons et à la récupération joyeuse au Forum de Meyrin

C’est une pêche miraculeuse dont le produit s’expose, à même le filet, dans le patio du Forum Meyrin. Des médailles brillantes, des chaussures usées aux semelles dorées, des boucles d’oreilles – parfois toutes seules –, des porte-clés, des ustensiles de cuisine, des couverts de métal, des bracelets de plastique, des bagues fantaisie, de la dentelle, des pampilles, des bouchons de champagne, une petite vache en bois, un coq portugais, un homard, des coquillages, des jouets, et mille autres trésors sans oublier des chaînes, des guirlandes de lumière, des perles et même un œuf d’autruche! Un œuf en clé de voûte renversée, un œuf au centre du filet comme pour tenir tout ensemble, à la fois origine du monde et «sommet» le plus bas de cette Pyramide inversée (2024), de ce grand cône suspendu à l’envers, chatoyant et lumineux installé par l’artiste Ligia Dias sous la verrière postmoderne du Forum Meyrin.

Ces trésors ne sont pas arrivés par hasard dans le filet de Ligia Dias. Si certains sont des objets trouvés, beaucoup ont été donnés par des amis ou des gens de Meyrin. Au début de l’automne, l’artiste a ouvert une sorte de guichet, appelant les habitants de Meyrin – «A vos tiroirs, vos poches et votre créativité!» – à faire don de petits objets. Pas n’importe lesquels. Le «Bureau des objets donnés», créé pour l’occasion, invitait à assortir son dépôt d’un propos, d’une émotion, d’un souvenir: ainsi ces «cœurs volants en aluminium» sont-ils décrits comme des «ex-voto à l’amour réalisés lors d’une agréable soirée».

Le procédé a d’ailleurs inspiré à l’écrivaine et journaliste (collaboratrice régulière du Temps) Salomé Kiner un joli texte en forme d’inventaire qui accompagne l’installation. Elle y mêle anecdotes véridiques – «le plus grand lustre au monde mesure 47,7 x 29,2 x 28,3 m et pend au plafond d’un centre commercial de Kuwait City» – et des propos des donateurs et donatrices de Meyrin: «Assiettes en laiton – récompenses obtenues en Mongolie à l’issue d’un trail solidaire de 150 km».

Un certain suspense
Le Forum Meyrin inaugure avec Ligia Dias une nouvelle pratique de résidence. Pendant plusieurs mois, l’artiste a travaillé dans un espace au-dessus du théâtre, imaginant, concevant, dessinant, assemblant sa Pyramide, non sans un certain suspense puisqu’il était impossible de voir le résultat final avant le montage dans le patio. «En travaillant sur ce projet, j’avais Antoni Gaudi en tête, raconte Ligia Dias. L’architecte catalan de la Sagrada Familia à Barcelone avait une méthode pour étudier les volumes, pour créer ses architectures. Il travaillait avec la gravité. Il utilisait des chaînes ou des cordes, auxquelles il suspendait des éléments lourds, du métal ou de petits sacs de sable, ce qui créait des volumes. En Catalogne, on peut découvrir, notamment dans l’église de la Colonie Güell, ces grandes structures. En dessous, un miroir permet de voir ce que ça donnerait une fois élevé dans les airs. Se dire qu’on travaille à l’envers, j’adore ça.»

Ligia Dias, artiste venue du graphisme, de la mode, de la bijouterie, n’en est pas à sa première pêche miraculeuse. Elle avait déjà exposé un filet (Antoni, 2021) au Musée cantonal des beaux-arts de Lausanne, lors de la première édition de l’exposition Jardin d’hiver en 2021, imaginée par Jill Gasparina, puis à Lugano, pour l’exposition inaugurale de la Fondation Bally, Il Lago sconosciuto,montée en 2023 par Vittoria Matarrese. Mais cette fois, l’œuvre est trois fois plus grande.

Prochaine artiste
On peut découvrir cette Pyramide inversée au patio du Forum, sous la grande verrière jusqu’au 26 avril. Les jours de pluie, le filet et ses trésors semblent plongés dans une mer grise, mais les jours de soleil, promet Ligia Dias, l’espace s’ouvre et s’agrandit.
L’artiste américaine Rachel Marks est la prochaine artiste en résidence. Dès le 30 janvier, elle présentera ses œuvres de papiers récupérés à la Galerie du Levant, l’un des espaces d’exposition du Forum. Puis elle investira, à son tour, dès le mois de mai, le patio de Meyrin.

LIRE AUSSI : Ligia Dias, dans les mailles insolites du bijou (Le Temps, 6 décembre 2021)
https://www.letemps.ch/societe/ligia-dias-mailles-insolites-bijou

🎓 Ligia a obtenu son diplôme de Designer HES en Communication visuelle, orientation design graphique à l'ECAL en 1999.
Instagram : https://www.instagram.com/ligiadias_official/

Crédit 📷 : (En haut) © Daisy Kim Lehman - Vue sur l’œuf d’autruche de la «Pyramide inversée», une œuvre collective de Ligia Dias, exposée au Forum Meyrin.
(En bas) Gabriel Balagué - https://ateliersportesouvertes.ch/exposant/ligia-dias

19.12.2024 - ➼ [Shop online] Félixette 🛒
AV
ECAL Alumni, EXECAL - - Expires 28.02.2030
"Avec les accessoires Félixette, on embellit le fond de ta poche et on dynamite les vieux standards. Avec ses Briquettes (des briquets en pendentif), ses pochettes à tabac aux multiples identités et ses porte-monnaie où ton argent sera heureux d’être logé, Salomé Felix, jeune créatrice, diplômée de l'ECAL, a décidé de créer sa marque pour se faire plaisir et faire plaisir aux autres.
Quand elle n’invente pas de nouveaux concepts, c’est pour mieux en redéfinir d’autres, avec en tête l’idée de rendre plus pratique et plus esthétique ces petits objets dont tu te saisis tous les jours… voire toutes les heures."

Salomé Félix (diplômée ECAL, BA-AV 2020)

Web : https://felixette.ch
Instagram : https://www.instagram.com/felixette

09.12.2024 - [Die Besten - Hochparterre] Jeanne Reymond : Capite 🥉
DI
ECAL Alumni, EXECAL - - Expires 28.02.2026
[Die Besten - Hochparterre] LIÈVRE DE BRONZE - CATÉGORIE DESIGN 🏆
Lauréate : 🥉 Jeanne Reymond 🥉
Projet de diplôme 2024 : Capite 🏆

Jeanne Reymond a grandi à Chardonne, un village en Lavaux entouré de vignes. Avec un frère vigneron, elle a toujours baigné dans la culture du vin. Les petites cabanes de vignes appelées capites servaient autrefois de remises à outils ou d’abris. Aujourd’hui, environ 1200 de ces capites sont inutilisées. Depuis mars 2024, les vigneron·ne·s sont autorisés à vendre du vin directement dans leurs vignes. Son projet propose un système de façade en bois pour rénover facilement ces capites. Respectant le statut UNESCO de Lavaux, la façade reste discrète lorsqu’elle est fermée, mais s’ouvre en un geste pour devenir visible de loin. Chaque façade rappelle le drapeau de la commune où se trouve la capite. Le but est de redonner vie à ces capites en offrant une dégustation intimiste au cœur de l’essence du vin.

À l’ECAL, le projet a été accueilli avec une certaine circonspection. L’ancrage local aurait presque été englouti par le contexte international de la Haute école. Pour les professeures étrangères, moins au fait des spécificités locales et justement chargées d’évaluer le travail de diplôme, la construction et sa fonction pouvaient sembler relativement banales. «Il m’a fallu faire preuve d’une certaine dose de persuasion», explique Jeanne Reymond. En effet, elle s’intéresse plutôt aux projets non commerciaux en lien avec l’espace public.

L’avis du jury
Une maison qui parle
Même au loin, cette simple cabane transmet son message à tous ceux qui la voient: viens pousser ma porte, je t’invite! Sans aucun recours à des dispositifs technologiques, Jeanne Reymond s’appuie avec brio sur les possibilités de la communication visuelle pour amorcer les interactions sociales. Elle réagit à l’évolution du cadre légal avec une façade dynamique et fonctionnelle, simple à installer comme à utiliser et capable de véhiculer des messages sur de grandes distances. Pour ce faire, elle se cantonne à un geste microarchitectural empreint de modestie qui déploie un effet maximal. Cette designer a su tisser un lien subtil entre son application et les paysages en Lavaux, mais le principe pourrait tout aussi bien être étendu à des bâtiments de plus grande taille. ‹Capite› est une belle illustration de la puissance que peuvent révéler de petits projets inventifs et analogiques.
https://www.hochparterre.ch/diebesten/un-geste-davenir

Die Besten en images : https://www.hochparterre.ch/diebesten/die-besten-in-bildern
Sur la scène du Museum für Gestaltung, il n'y avait pas seulement de nombreux francophones lors de la remise des prix des 'Meilleurs 2024', mais aussi un nombre remarquablement élevé de jeunes. Il est donc bien possible que les lièvres se multiplient bientôt en Suisse romande. Hochparterre les félicite et se réjouit de la relève !

Jeanne vient d'obtenir son Bachelor en Design industriel 👏🏽 : https://ecal.ch/fr/feed/projects/7947/capite/

29.11.2024 - [Dezeen Awards] Gini-Moynier: winner, Furniture design of the year 2024 🥇
DI
ECAL Alumni, EXECAL - - Expires 14.12.2025
[Dezeen Awards] FURNITURE DESIGN OF THE YEAR 2024 🏆
Winner: 🥇 Studio Gini-Moynier 🥇
🥇Formwork, a collection of upcycled furniture

Formwork is a series of wooden furniture characterised by the juxtaposition of spruce and oak wood.

Using recovered wooden planks from the building industry, the collection revalorises pre-used materials and suggests a new aesthetic in tune with the use of its resources.

This collection was part of 'Out of the Woods Works', a research project from Geneva-based Nov Gallery.

Judges comments: “The Formwork collection uses scrap timber without looking inferior, resulting in a refined and visually-peaceful design. Rather than being discarded or burned, the collection gives prolonged value to the material and questions the corrupted idea that scrap is somehow less worthy.”
https://www.dezeen.com/awards/2024/winners/formwork/

ℹ️ More info: https://www.dezeen.com/2024/11/26/gini-moynier-salvaged-timber-formwork-two-tone-furniture-series/
📻 RTS, Eurêka (29.11.2024): https://www.rts.ch/audio-podcast/2024/audio/eureka-un-studio-de-design-suisse-prime-pour-une-collection-de-meubles-en-bois-recycle-28711019.html

Congratulations to Amandine Gini (BA-DI 2019)& Victor Moynier (MA-DP 2018) !!! 👏🏽
https://ginimoynier.com
https://www.instagram.com/ginimoynier/
https://www.linkedin.com/company/gini-moynier/posts/

10.06.2024 - Design: Eurostandard, l'identité visuelle à tout prix
DG
ECAL Alumni, EXECAL - - Expires 30.09.2025
Design: Eurostandard, l'identité visuelle à tout prix

Les graphistes lausannois sont les auteurs de la communication visuelle des trois dernières éditions des Swiss Design Awards, dont les prix 2024 seront présentés durant Art Basel, du 11 au 16 juin

Dégager une ligne directrice dans une multitude éclectique. C’est en substance l’enjeu de la création d’une identité visuelle pour les Swiss Design Awards – chaque année en marge d’Art Basel et sous l’égide de l’Office fédéral de la culture (OFC), cet événement récompense une quinzaine de créatrices et créateurs allant de la mode au design graphique en passant par le mobilier. Depuis 2022, Eurostandard [https://www.eurostandard.ch] s’est attelé à cette tâche, en répétant un motif sous-jacent qui fait écho à la plus confédérale des symboliques: une structure en forme de croix.

«Aujourd’hui, une identité visuelle n’a plus besoin d’être figée. Nous croyons aux identités multiples, hybrides. Il n’y a plus besoin de définir un logo et faire systématiquement la même chose pendant dix ans», revendique Clément Rouzaud. Pour le trentenaire, fondateur du collectif de graphisme et de design d’interaction avec Ali-Eddine Abdelkhalek et Pierrick Brégeon, rencontrés sur les bancs de l’Ecole cantonale d’art de Lausanne (ECAL), «on arrive à ne pas perdre le public en maintenant une certaine ligne graphique». Une affirmation démontrée par la comparaison des affiches conçues par Eurostandard pour les trois dernières éditions du concours. Malgré leur style distinct, la présence ou non d’images, en particulier grâce à un motif de croix plus ou moins souligné, voire suggéré de manière minimale, les propositions graphiques déploient un langage commun «qui se déforme mais qui garde son ADN», complète le designer.

Cette volonté de décliner un univers graphique sur la durée avait déjà été pratiquée par le collectif, installé depuis 2015 sur les hauts de Lausanne et rejoint dernièrement par Thomas Petit, lui aussi passé par l’institution d’art vaudoise. La campagne d’Eurostandard pour le festival lausannois Les Urbaines, articulée durant trois années consécutives autour d’une lettre «U» géante, leur a par ailleurs valu de faire, eux-mêmes, partie des lauréats des Swiss Design Awards en 2021. Cette récompense, qui faisait suite à deux livres primés lors du concours Les plus beaux livres suisses, Early Video Art and Experimental Films Networks en 2017 (Ed. ECAL) et Revelo N°1. Chroniques de chantier. Transformation de la Gare, CH – 1800 Vevey en 2020 (édité par l’association Amaretto), leur a valu d’être approchés par l’OFC pour élaborer la communication du concours sur le même modèle triennal, pour 2022, 2023 et 2024. «C’est une durée parfaite, ajoute Clément Rouzaud. Elle nous permet de faire des propositions avec une vision.»

Questionnaire aux finalistes
Pour l’identité visuelle des Swiss Design Awards, qui doivent montrer le rayonnement et la diversité du design en Suisse, «notre point de départ, c’est toujours le contenu», poursuit-il. Chacune des itérations du triptyque s’intéresse ainsi à une approche différente de ce qui définit les projets en lice. Avant la présentation de leur travail à Bâle, les membres d’Eurostandard ont transmis un questionnaire à la cinquantaine de finalistes, leur demandant de fournir un certain nombre de précisions et documents.

En 2022, la communication était basée sur la documentation photographique des projets. Afin de tous les montrer, 25 affiches ont ainsi été produites, mettant toujours en relation deux créations dans des domaines distincts, en faisant «des parallèles purement visuels ou alors conceptuels». Dans «cette amorce assez littérale», «la confrontation des images était une manière de montrer la pluridisciplinarité», indiquent les designers, précisant qu’ici la structure en croix peut aussi faire référence «au signe plus, qui représente aussi l’addition des univers créatifs et l’aspect collaboratif du design».

L’année suivante faisait la part belle au texte. Les participantes et participants avaient cette fois fourni une liste de mots décrivant leur travail, leur ressenti. Les affiches étaient en conséquence uniquement composées de mots, conférant un supplément d’abstraction.

Quant à 2024, le travail d’Eurostandard revient à un jeu sur l’image mais aborde le contenu des projets concourants de manière plus allusive, chacune et chacun ayant été invités à envoyer des images de référence, ou du contexte de production. Pour «montrer que le design n’est pas qu’un produit fini, mais tout un cheminement», précise le graphiste. Le motif de croix lui-même est ici délégué aux images transmises par les designers en lice, à qui il avait été expressément demandé d’en trouver dans leur environnement. En résulte l’irruption de matérialités diverses, qui conservent pourtant une proximité formelle.

Le travail d’Eurostandard, particulièrement dans le cas des Swiss Design Awards, est également imprégné de références à la tradition du design graphique helvétique, très construit, systématique. En témoignent des mélanges d’univers typographiques. «On nous a plutôt appris à utiliser une ou deux typographies au maximum. Ici on s’est donné un petit challenge, utiliser trois typographies différentes: une sérif, une grotesque et une monospace.»

De manière générale, Eurostandard aime la contrainte comme source de création. «On essaie de se donner une base très stricte, puis on fait un pas de côté», confie Clément Rouzaud. Un attrait pour les règles qui n’est pas sans évoquer le nom du collectif. Ce dernier, choisi lors d’un trajet de train vers Milan, est toutefois à lire avec ironie, sourit le designer, «on ne revendique pas du tout d’être un standard européen». Un collectif qui s’impose pourtant déjà comme une référence du design graphique helvétique…

Remise des Swiss Design Awards le 10 juin à 16h30, exposition du 11 au 16 juin 2024, Halle 1.1, Foire de Bâle, entrée libre,
https://swissdesignawards.ch/fr

ARTICLE de Florian Fischbacher paru dans le journal Le Temps (8 juin 2024)
https://www.letemps.ch/culture/design-eurostandard-l-identite-visuelle-a-tout-prix
Accès à l'article complet pour les abonnés mais reproduit ici, sans tous les visuels d'origine.

Image : screenshot de l'article en ligne sur letemps.ch
Affiche pour les Swiss DesignAwards 2023. Les participants ont fourni une liste de mots décrivant leur travail et leur ressenti. — © Eurostandard

26.04.2024 - Sophie Van der Bij : Cultiver l’audace et la créativité, ça s’apprend - Master Innokick
DI
ECAL Alumni, EXECAL - - Expires 31.05.2025
Le master Innokick et l’incubateur Pulse font germer les idées novatrices des jeunes issus des Hautes Écoles spécialisées. Leur ambition: avoir un impact positif.

Cofondateur de la start-up genevoise klode°, Tim Coutherez a le sourire. Lors de son passage dans l’émission «Qui veut être mon associé» de la chaîne de TV française M6, plus de deux millions de téléspectateurs ont découvert sa poubelle à compost garantie sans odeurs ni moucheron baptisée Mint. Deux investisseurs ont été convaincus, dont le basketteur Tony Parker. Depuis, l’entreprise perce le marché français et poursuit sa croissance.

Une success story qui inspire Sophie van der Bij*. À 23 ans, l’entrepreneuse en herbe lance Tesap, une marque de vêtements revalorisés. Comme Tim Coutherez avant elle, elle termine son master en innovation à Lausanne et a intégré l’incubateur Pulse de la HES-SO Genève.

Bon pour la planète
D’apprenti mécanicien moto à startupeur? C’est en mettant les mains dans le cambouis que Tim Coutherez éprouve ce qui deviendra son moteur: le plaisir de trouver des solutions. La suite de son parcours reflète bien les perspectives du système de formation professionnelle suisse.

Après un diplôme de technicien en génie mécanique, il embraye sur la Haute École du paysage, d’ingénierie et d’architecture de Genève (HEPIA) puis rejoint la première volée du master Innokick portant sur la conception de produits et services novateurs. Il y rencontre ses associés; Aude Ambrosini et Luca Fazzone. Ensemble, ils veulent révolutionner le tri des biodéchets. «Les brûler alors qu’ils sont composés à 90% d’eau et qu’ils sont une vraie ressource énergétique et de valorisation des sols est une aberration», explique le trentenaire.

Avec son alternative à la fast fashion, Sophie van der Bij incarne aussi cette génération en quête de sens. «On ne peut pas ignorer les enjeux environnementaux et humains. Réussir en accord avec ses valeurs, c’est possible.»

L’union fait la force
En deuxième année du master Innokick, la diplômée de l’École cantonale d’art de Lausanne (ECAL) imagine Tesap, une start-up de mode circulaire et zéro déchet. L’idée? Embellir de broderies des chemises destinées au recyclage et les commercialiser. Le fruit d’une démarche d’innovation basée sur l’approche empathique, itérative et collaborative du Design Thinking. Cette aventure, Sophie van der Bij la partage avec ses acolytes Diego Díaz Rodríguez et Théo Lachavanne, respectivement architecte et ingénieur de formation.

«Un projet désirable, faisable et viable repose sur des impératifs esthétiques, techniques et économiques. Notre cursus interdisciplinaire nous pousse à croiser les regards. On apprend les uns des autres», se réjouit la jeune femme.

«Il y a des coups durs, mais la complémentarité et l’entente de l’équipe sont de puissants leviers de motivation et de résolution», ajoute Tim Coutherez.

Du rêve à la réalité
Se remettre en question, échouer, rebondir, créer, oser: autant de compétences entrepreneuriales que le master Innokick permet à ses étudiants de développer à travers la pratique et l’immersion.

Reste à concrétiser son projet. Les grands potentiels issus d’une haute école genevoise peuvent bénéficier d’un accompagnement personnalisé au sein de l’incubateur Pulse. Séminaires, espace de coworking, ateliers de prototypage, coaching, réseau professionnel: un microcosme propice au démarrage. Parmi les start-up «propulsées», klode° et, bientôt, Tesap. «C’est le cadre idéal pour explorer des solutions économiques afin de pouvoir aller au bout de notre démarche éthique», s’enthousiasme Sophie van der Bij.

Quant à Tim Coutherez, il relève de nouveaux défis pour étendre klode° et distribuer la poubelle Mint dans des grandes enseignes. «Apprendre et innover, c’est sans fin!»

Article de Jennifer Weil paru dans 24 Heures (25.04.2024) :
https://www.24heures.ch/entrepreunariat-succes-du-master-innokick-et-de-pulse-276630384094

Sophie est diplômée de l'ECAL (Bachelor Design industriel et de produits, 2022).
https://www.instagram.com/bijdesign/

24.04.2024 - Nouvelles acquisitions collection d'art - Ville de Lausanne
AV, PH
ECAL Alumni, EXECAL - - Expires 31.05.2027
Chaque année, de nouvelles œuvres rejoignent la Collection d’art de la Ville de Lausanne par le biais d’une campagne d’acquisitions ainsi que par des commandes dans le cadre de pour cent culturels.

2023 a vu arriver une toile d’Elisabeth Llach* et une d’Anjesa Dellova*. Complétées par deux donations, une peinture de Thérèse Martin et une œuvre de Faïk Al-Aboudi.

En 2022, ce ne sont pas moins de 7 œuvres qui ont été acquises. Quatre sculptures de Stefania Carlott*i, une vidéo de Sophie Ballmer* et deux toiles de David Monnet*.

* Alumni ECAL

Autres oeuvres d'alumni ECAL acquis précédemment :

- Luc Aubort
- Nicola Delaroche
- Daniela Droz
- Florian Jamet
- Miquel Menezes
- Sandrine Pelletier
- Guillaume Pilet
- Gina Proenza
- David Weishaar

https://www.lausanne.ch/portrait/culture/collection-art/la-collection/dernieres-acquisitions.html

24.04.2024 - Namsa Leuba : Acquisition de l'oeuvre "La femme aux coris" par la Commission culturelle de Renens
PH
ECAL Alumni, EXECAL - - Expires 31.07.2026
L'exposition Tropicadelic de la photographe suisse Namsa Leuba s'est tenue à la Ferme des Tilleuls l'année dernière. Une excellente occasion pour la Commission culturelle de la Ville de Renens de faire l'acquisition d'un tirage photographique de l'artiste, qui a accompli sa formation en terre renanaise.

Diplômée d'un Master de Direction artistique et photographie de l'ECAL en 2015, Namsa Leuba questionne par son travail la représentation des identités africaines à travers le prisme occidental, ainsi que les questions de genre en Polynésie. A travers le portrait acquis par Renens, l'artiste s'efforce de déconstruire une vision stéréotypée des corps mais aussi une certaine perception de l'exotisme, deux points de vue souvent véhiculés par l'art occidental.
https://www.namsaleuba.com

En 2023, dix projets artistiques ont été examinés par la Commission culturelle qui a décidé d'en soutenir huit. En plus de son rôle dans l'évaluation des demandes de soutien, elle a pour mission de conseiller la Municipalité, notamment en proposant des candidats pour le Mérite culturel de reconnaissance et en suggérant l'acquisition d'oeuvres d'art pour enrichir le patrimoine artistique de la Ville de Renens. Les autorités étudient en ce moment la meilleure manière de le mettre en valeur.

Pour venir admirer l'oeuvre, veuillez appeler le 021 632 75 04 ou passer au Service Culture-Jeunesse-Affaires scolaires à la rue de Lausanne 21.
https://www.renens.ch/articles.php?menus_pages_id=16&id=64

Source: Info Renens, no 209 (20 mars 2024), p. 6

04.04.2024 - About Blank Design Office : Lauréat Mérite du design - Mérites de la Ville de Renens 2023
DG, MID
ECAL Alumni, EXECAL - - Expires 31.05.2025
La Ville de Renens récompense chaque année les personnalités ou associations dont l'activité contribue au rayonnement ou au bien-être de sa collectivité. 9 mérites ont été remis par les membres de la Municipalité jeudi 16 novembre 2023, lors d'une cérémonie joyeuse et animée :

Mérite culturel de reconnaissance: First Move
Mérite culturel d'encouragement: Maud Paquis
Mérite du design: About Blank Design Office*
Mérite jeunesse: Rayan Meldan
Mérite du développement durable: Collectif Enchanter Renens
Mérite de l'intégration: Association Dona
Mérite sportif de reconnaissance: Caroline Racloz et David Orteu
Mérite sportif d'encouragement: Nerea Rodriguez Braz

Pour mieux connaître les lauréat.e.s, deux questions leur ont été posées :
1. Que représente ce mérite pour vous ?
2. Quels sont vos projets ?

Voici les réponses du trio composant About Blank Design Office* qui a reçu le Mérite du design :
1. Nous travaillons depuis plus de 15 ans à Renens et nous sommes heureux de cette reconnaissance. Ce mérite récompense nos projets mais aussi l'engagement dont nous faisons preuve envers nos clients. Surtout, elle nous procure une grande motivation pour la suite !

2. Nous allons persévérer à oeuvrer avec l'exigence et la rigueur qui nous caractérisent. Nous prévoyons aussi de mettre en avant notre ancrage local et les relations que l'on entretient avec des partenaires régionaux. Nous allons continuer à leur offrir un accompagnement pointu et personnel sur leur projet. A l'heure où les intelligences artificielles commencent à empiéter sur nos métiers, l'expérience que l'on propose au client devient essentielle. Il ne faut pas se contenter de répondre à une demander mais fournir des solutions qui tiennent compte d'un contexte global.

Source: InfoRenens : l'actualité de la Ville de Renens, no 208 (7 février 2024)

*About Blank Design Office est un atelier de design graphique et développement web, fondé en 2007 par Sarah Klay, Audrey Michoud-Devantay [toutes deux au bénéfice d'un Bachelor en Design graphique, 2007] et Lionel Tardy [Bachelor Media & Interaction Design, 2007].
https://aboutblank.ch
https://www.instagram.com/about.blank.design.office/

Photo: Ville de Renens

10.01.2024 - Meilleurs travaux d’étudiants en design industriel repérés en 2023
DI
ECAL Alumni, EXECAL - - Expires 28.02.2025
Théodore SIMON (diplômé en Bachelor Design industriel et de produit en 2022)
Cette échelle de mécanisme conforme monomatériau par Theodore Simon, réalisée en tant qu’étudiant en design industriel à ECAL. “Au cours de mes précédentes études en micro-ingénierie, ma curiosité pour la technicité de la production s’est aiguisée, notamment envers l’élasticité des différents matériaux. Lari est issu de la recherche sur des mécanismes conformes qui utilisent cette élasticité pour fournir du mouvement, réduisant ainsi le nombre de matériaux. des pièces, simplifiant la production et facilitant le recyclage.

Charlotte DUBOIS (diplômé en Bachelor Design industriel et de produit en 2023)
L’échelle à pattes en L de Charlotte Dubois, étudiante en design industriel à ECAL. Échelle d’escalade pour enfants, elle utilise un seul composant répétitif et une corde. Excellente réflexion hors des sentiers battus.

https://news-24.fr/meilleur-travail-detudiant-en-design-industriel-repere-en-2023-2/

07.02.2023 - Athime de Crécy: Des pièces de designers entrent au Mobilier national : "C'est notre rôle d'essayer d'aider des talents"
DI
ECAL Alumni, EXECAL - - Expires 31.03.2025
54 pièces viennent d'entrer au Mobilier national et pourraient meubler le palais de l'Élysée, les ministères ou les ambassades. L'institution a lancé l'an dernier sa troisième campagne d'acquisition à l'attention des designers, notamment des jeunes. Objectif : soutenir la création contemporaine.

Bureaux, fauteuils, consoles ou encore bibliothèques : 54 pièces en tout genre réalisées par 32 designers viennent d'entrer au Mobilier national, véritable "référence". L'institution, située à Paris (13e), a pour mission de conserver et restaurer ses collections "uniques au monde". Ce sont ses collections qui meublent le palais présidentiel, les ministères ou les ambassades. "Ce projet est né pendant la crise de la Covid", explique Hervé Lemoine, président du Mobilier national. Depuis, trois campagnes ont déjà eu lieu et le nombre de lauréats croît à chaque édition. "Nous avons compris que tous les salons étant annulés, toutes les galeries étant fermées, la jeune création pouvait souffrir de cela, parce que c'est le moment pour elle de montrer ses réalisations les plus récentes. Nous avons donc décidé, un peu dans l'urgence, de faire un plan d'acquisition de pièces déjà créées par ces jeunes créateurs designers." Parmi les lauréats, figurent des designers de 27 ans et plus. Certains voient leurs créations entrer pour la première fois dans les collections.

"C'est plus qu'une très grande fierté, pour toute la symbolique de l'idée", se réjouit Athime de Crécy, 27 ans. Ce jeune designer est à son compte depuis l'an dernier, après un diplôme de l'ECAL en Suisse [Bachelor Design industriel et de produit, 2017] et cinq années passées à travailler pour le célèbre Philippe Starck.

Athime de Crécy a imaginé une lampe de bureau sans fil, rechargeable, "constituée d'un long tube surmonté d'un petit miroir dont la surface a été calculée par des ingénieurs suisses pour refléter une lumière qui soit constante sur une grande zone en biais". Cette lampe a séduit le jury qui a décidé de la faire entrer dans les collections de l'institution.

"Dans les typologies de lampes de bureau, vous avez souvent plein de ressorts, des connexions, un assemblage qui doit être minutieux. Là, l'idée est d'avoir un objet élémentaire, avec le moins d'éléments possibles. Ce sont des expérimentations avec lesquelles l'industrie du luminaire serait plus frileuse, à mon avis, parce que la typologie est quand même assez différente de ce qui peut exister dans les catalogues. Que le Mobilier national puisse donner un écho à ce genre de créations, pour moi, c'est un outil formidable."

Il déplore que le design résonne aujourd'hui avec une "esthétique de la marchandise, une sous-catégorie de la publicité. Le design est une discipline qui a été inventée par de vrais révolutionnaires, William Morris ou Charlotte Perriand, qui faisaient des fresques en odes au Front populaire. Quand on voit toute l'école du Bauhaus, qui avait vraiment pour ambition de changer la société, en amenant l'art au plus grand nombre... Retrouver ce lien avec le bien commun, le bien public, c'est quelque chose qui me parle beaucoup."

Sa conception du design est "qu'on est là pour faire, avec moins de matière, les choses les plus intelligentes possibles, les plus utiles, les plus belles, les plus fonctionnelles, aussi bien symboliquement qu'à l'usage. On est vraiment dans l'idée d'utiliser les meilleurs procédés les plus économes, ce qui, à mon avis, va revenir au centre du jeu avec les questions environnementales. On a notre rôle à jouer là-dedans, nous, designers."

LIRE la suite de cet article de Margot Delpierre publié le 3 février 2023 (France Culture, Radio France), y compris son reportage audio (1 minute) :
https://www.radiofrance.fr/franceculture/des-pieces-de-designers-entrent-au-mobilier-national-c-est-notre-role-d-essayer-d-aider-des-talents-9102838

19.01.2023 - Sarah Hossli : Armchair 'Lotte' multi-award winner
DI
ECAL Alumni, EXECAL - - Expires 28.02.2025
✨ Congratulations to Sarah Hossli who designed this armchair for her Master Product Design diploma in 2020 ! ✨

We should all be independent in getting up and sitting down, no matter our age or ability. However, this becomes challenging for many elderly people, limiting their freedom in everyday life. With its extended armrests that go all around and act like a handrail, this armchair enables the user to get up intuitively in a position with minimal resistance. The design has been developed based on research carried out in care homes, prototype testing with residents, evaluations from medical and care experts, and the technical expertise of the Swiss furniture manufacturer Girsberger Customized Furniture.
https://ecal.ch/en/feed/projects/5053/lotte/
https://www.instagram.com/sarah.hossli/
https://girsberger.com/en/our-range-of-solutions/customized-furniture/references/lotte/

DESIGN PRIZE SWITZERLAND 2021
Winner in Furniture category.
The jury said:
Seating furniture designed to meet the special needs of the elderly and people with disabilities is usually most conspicuous for its coarse design – just as if, at a late stage of life, aesthetic quality no longer played a role. This need not be so, thought a student at ECAL. As part of her master’s project, she therefore created the Lotte armchair, which on the one hand fulfills functional and ergonomic requirements, but on the other hand captivates with its aesthetic appearance. It impressively avoids any stigmatizing associations that otherwise seem to cling to furniture for senior citizens. Practical and elegant at the same time, the chair therefore cuts a fine figure even outside of care facilities. The project, which was based on a very careful and comprehensive problem analysis, is convincing all along the line and on all levels. Addendum: The Lotte armchair was originally submitted in the “Ageing Society” category. However, in order to emphasize the integrative character of the design, the jury decided to award it in the “Furniture” category.
https://designpreis.ch/project/lotte-aiding-independence-in-old-age/?lang=en

DEZEEN AWARDS 2022
'Lotte' was awarded as winner in the design category at the Dezeen Awards and won Seating Design of the Year 2022.
Judges comments: "Lotte is an elegant design built for purpose. It is not just another chair. The design has a very rigorous research approach and its solving a design problem that will only become more acute with old age. It is important that all areas of society have access to good design."
https://www.dezeen.com/awards/2022/winners/lotte/

GERMAN DESIGN AWARD 2023
Armchair „Lotte“ is awarded as Winner of the German Design Award in the category furniture.
Statement of the jury:
The extended armrests of the »Lotte« chair allow users to get up intuitively using their own strength. An ingenious design that is so subtle that it doesn’t stigmatise.
https://www.german-design-award.com/en/the-winners/gallery/detail/44287-lotte-aiding-independence-in-old-age.html

02.12.2022 - Carlo Massoud [et al.] : Ces designers qui font rebattre le cœur du Liban
DI
ECAL Alumni, EXECAL - - Expires 28.02.2025
Une explosion dévastatrice en août 2020 à Beyrouth, la pandémie et un effondrement économique n’ont pas suffi à décourager la créativité des designers libanais, bien au contraire. Plus inventifs, plus ingénieux, plus solidaires que jamais, ils s’imposent à nouveau sur la scène mondiale.

« Cher Design, ces dernières années, le Liban a subi une série de catastrophes, parmi lesquelles la terrible explosion du 4 août 2020 qui a défiguré Beyrouth, faisant des centaines de morts et jetant des milliers de personnes à la rue. L’effondrement économique qui s’est ensuivi a plongé des millions de personnes dans la pauvreté, le Covid se chargeant d’épuiser les survivants. En tant que designers habitant et travaillant à Beyrouth, notre rôle a radicalement changé ces deux dernières années. Car, au-delà de la créativité, notre tâche revêt désormais une dimension sociale essentielle. Nos travaux permettent de soutenir des communautés entières, notamment les artisans qui donnent vie à nos idées. » C’est ainsi que commence la lettre ouverte de Carlo Massoud, adressée comme une carte postale à l’occasion de Design Miami/Basel en juin dernier. Depuis quelques mois, le design et l’architecture d’intérieur libanais se sont en effet imposés sur la scène mondiale. Et ils ont beaucoup de choses à nous apprendre.

Emergence et résilience des designers libanais
Bâle, Milan, New York, ces derniers temps, le monde a assisté à l’émergence d’une génération de designers libanais qui a su faire preuve de créativité face à la situation sociale désastreuse de leur pays, en mobilisant les outils qu’ils maîtrisent le mieux : les projets et les idées. Car derrière Carlo Massoud [https://www.instagram.com/carlomassoud]– formé à l’Académie libanaise des Beaux-Arts et l’Écal et passé par les agences de grands noms du design comme Campana, Bouroullec ou Barber Osgerby – se profile toute une génération de grands talents dont la valeur ne se résume pas aux objets qu’ils conçoivent. « Depuis la révolution d’octobre 2019, la pandémie, l’explosion à Beyrouth, puis les restrictions bancaires, la majorité de la population vit sous le seuil de pauvreté. L’inflation est très forte et la population subit des pénuries de biens de première nécessité (électricité, carburant, médicaments...). Il est très difficile de travailler dans les conditions actuelles, mais comme on le sait tous ici, les Libanais sont des Phénix, ils renaissent toujours de leurs cendres », nous explique Richard Yasmine, rencontré lors du Fuorisalone. Le réseau 5vie et la ville de Milan l’ont invité à exposer, lui confiant un espace en plein air. Le designer y a montré une collection réalisée en collaboration avec de nombreux artisans libanais, dans une superbe installation intitulée The City and the Tower, hommage à la ville de Beyrouth et à sa reconstruction.

LIRE la suite de l'article par Valentina Raggi, paru dans AD (24.11.2022) :
https://www.admagazine.fr/adinspiration/article/designers-liban

Photo: Marco Pinarelli. La Daisy chair, en béton léger, de Carlo Massoud cosignée avec sa soeur Marylynn, céramiste.

10.03.2020 - ➼ P. Egger, J. Vacheron, L. Archer: Digital Strategies in Genre-Defining Magazines (DSGDM) [Long term reference]
CV
EXECAL, Association - Expires 30.04.2030
Digital Strategies in Genre-Defining Magazines is a research initiated by the Master in Art Direction at ECAL and led by Philippe Egger, Joël Vacheron and Luke Archer. The project took place over a series of workshops, conferences and interviews between the autumn semester of 2013 and the spring semester of 2015.

DSGDM starts out from the observation that magazine production has undergone unprecedented growth since the 2000s, particularly in niche topics. Many of these genre-defining magazines developed their own approaches to a digital counterpart of the printed version, which often vary vastly, sometimes being led by a photographic approach, sometimes a graphic approach or alternatively a user experience approach. DSGDM focuses on these strategies, with the aim of creating an overview of the landscape of digital publishing. It also tries to identify the various roles within this landscape so that students may better place their own practice in this complex field.

Furthermore, leading figures from within the field of digital publishing, each with a specific practice, were invited to work with the students to explore new digital strategies for genre-defining magazines and beyond. At once a research report, an educational tool and an experimental platform, this website highlights these different approaches while offering a range of resources and original strategies.

The context of this project, that of editing and designing magazines, stems from the fact that it best describes the multi-facetted fields explored within the Art Direction master. The term “genre-defining magazines” derives from the exhibition titled "Paper Weight: Genre-defining magazines, 2000 to Now" at Haus der Kunst, which was one of the first comprehensive and defining events to highlight the re-emergence of independent publishing in recent years.

GUEST LECTURERS
Anthon Astrom
Laurenz Brunner
Jason Evans
Marc Kremers
Dan Michaelson
Alan Woo
Lukas Zimmer

PARTICIPANTS
Daniel Aires de Sena, Kim Andenmatten, Leonardo Azzolini, Sylvain Esposito, Maria Guta, Larissa Kasper, Laurence Kubski, Namsa Leuba, Eric Loizzo, Jessica Mantel, Jana Neff, Michaël Teixeira, Kyoungtae Kim, Maria Trofimova, Loris Olivier, Johannes Bauer, Sabina Vera Bösch, Christelle Boulé, Dmitry Bukreev, Ricardo Ferrol, Tobias Holzmann, Simon Mager, Charlotte Marcodini, Nicolas Polli, Jagoda Wisniewska, Heejae Yang

THEMES
The programme is divided into five parts, each focusing on a different aspect of design, image production and user experience. These themes are explored through workshops, interviews and critical tools.

COLOPHON
Researchers:
Philippe Egger
Joël Vacheron
Luke Archer

Header images:
MAAD Team

Portraits and workshop images:
Prune Simon-Vermot

Texts:
Joël Vacheron
Philippe Egger
Luke Archer

Interviews:
Joël Vacheron

Proofreading and translation:
Letizia Monti

Website design:
Philippe Egger
Luke Archer (Omnigroup)

Website programming:
Luke Archer (Omnigroup)

Typeface:
Terrazzo (ecal-typefaces)

Director:
Alexis Georgacopoulos

R&D supervisor:
Luc Bergeron

http://digital-strategies.ma-ad.ch

22.11.2019 - ➼ Louise Paradis : TM RSI SGM 1960-90 RESEARCH ARCHIVE [long term reference]
DG
EXECAL, Association - Expires 31.12.2025
TM RSI SGM 1960-90 RESEARCH ARCHIVE
http://www.tm-research-archive.ch
This website is derived from an exhaustive research within ECAL led by Louise Paradis (2012) on the Typographische Monatsblätter (TM) focusing on the issues from 1960 till 1990.

The Typographische Monatsblätter was one of the most important journals to successfully disseminate the phenomenon of ‘Swiss typography’ to an international audience. With more than 70 years in existence, the journal witnessed significant moments in the history of typography and graphic design. Its contributors include some of the most influential designers.

This project was initiated by Louise Paradis, with the guidance of François Rappo and Roland Früh, as part of her Master degree in Art Direction at the ECAL/University of Art and Design Lausanne, Switzerland in 2011. The project continued with the financial support from ECAL and the University of Applied Sciences and Arts Western Switzerland (HES-SO).

Book published by Lars Müller Publishers.

https://www.lars-mueller-publishers.com/30-years-swiss-typographic-discourse-typografische-monatsblätter-0

29.09.2019 - ➼ Prix & distinctions décernés aux alumni ECAL = ECAL Alumni Awards & Distinctions
Tous
EXECAL, Association - Expires 31.12.2025
Vous pouvez suivre et (re)trouver les Prix et distinctions récompensant les alumni, à partir des archives ECAL datant de 2011.
https://www.ecal.ch/fr/1064/news-presse/prix-distinctions
---
You can follow and find the Alumni Awards and Distinctions from the ECAL archives since 2011.
https://www.ecal.ch/en/1064/news-press/awards

Photo prétexte : ECAL/Marie Rime